Dans une interview accordée ce mercredi 7 avril 2021, le député national Daniel Safu qui se trouve actuellement à la Cité de Nkamba a apporté son soutien à la proposition faite par le chef de l’État aux présidents de deux chambres du Parlement, de trouver des voies et moyens pour faire de la date du 6 avril un jour férié et chômé.
Pour Daniel Safu, il sera maintenant question de couler cette proposition sous forme de loi.
“Nous devons travailler là-dessus, nous devons couler ça sous forme d’une loi. Je suis très favorable à cette proposition. Il s’agit du travail que j’ai toujours fait. J’ai toujours crié Kimbangu, les gens croyaient que c’était du théâtre. Nous avons réussi à valoriser cet homme là qui a fait beaucoup de choses, mais qui n’était pas reconnu de manière internationale, même sur le plan national“, a déclaré l’élu de Mont-Amba.
À en croire Daniel Safu, la date du 6 avril permettra à chacun de se souvenir de Simon Kimbangu.
“Avec la date du 6, ça devient une interpellation. Chaque fois les gens doivent se souvenir de lui (Simon Kimbangu ndlr). Vraiment je suis favorable“, a-t-il renchéri.
S’agissant de ceux qui s’opposent à cette proposition du chef de l’État en mettant en exergue la laïcité de l’État, Daniel Safu précise qu’il ne faut pas confondre cette notion.
“Il faut maîtriser ce qu’on appelle la laïcité. La laïcité ne veut pas dire s’opposer à la religion. La laïcité c’est par la mesure de promouvoir la liberté en tant qu’individu. Donc ça veut pas dire comme nous sommes un État laïc que la religion n’a pas sa place, que les gens qui ont posé des actes spirituels n’ont pas leur place, Non. Ça n’a rien à voir avec la laïcité“, a-t-il martelé.
Pour rappel, c’est le mardi dernier que le chef de l’État Félix Tshisekedi a, à l’occasion du lancement des festivités du centenaire de l’église Kimbanguiste à Nkamba dans la province du KongoCentral, demandé à Modeste Bahati et Christophe Mboso d’étudier la possibilité de faire de la date du 6 avril un jour férié et chômé.
Le 6 avril 1921, Simon Kimbangu est crédité de la guérison miraculeuse d’une femme malade. Ce premier miracle marque la naissance de son Église, qui reprend de nombreux éléments du christianisme importé par les missionnaires, mais en l’agrémentant aux spécificités locales.