L’Asadho Encourage Félix Tshisekedi À Suspendre L’installation Du Sénat Issu De La Corruption

« Ce qui se passe sous nos yeux est extrêmement grave », a déclaré le président de L’association africaine de défense des droits de L’homme (Asadho). Jean-Claude Katende pense que « la R. D. Congo est devenue la propriété privée de ceux qui sont capables de corrompre les autres grâce à l’argent mal acquis ». 

De son point de vue, le système décrié et qui a fonctionné les 18 dernières années est en train de se remettre en place grâce à la corruption des personnes vulnérables à l’argent et au poste politique. 

« Toutes les institutions qui ont reçu le mandat du peuple congolais de moraliser la vie politique, d’interpeller et de sanctionner les dirigeants politiques, d’une part, et celles qui ont le mandat de travailler pour le bien-être des congolais sont mises en place par la fraude, la corruption et le mensonge », a-t-il fait remarquer. 

« Qu’ est-ce- qu’ on peut encore attendre de telles institutions ? Comment expliquer qu’un parti politique comme l’UDPS qui a un grand nombre de députés provinciaux dans certaines assemblées provinciales se retrouvent sans sénateurs votés dans ces mêmes assemblées provinciales ? Pourquoi les députés provinciaux de l’UDPS ont tourné le dos à leur parti en votant les sénateurs des autres plateformes ? », s’est interrogé Jean-Claude Katende.

Il croit savoir que pendant que l’UDPS/CACH refuse de débaucher les députés nationaux du FCC, celui-ci courtise les députés de son propre partenaire (CACH) pour qu’ils votent ses sénateurs alors qu’ils sont dans une coalition. « Du jamais vu », s’exclame le président de l’Asadho.

Pour quoi le FCC souhaite ou organise la débâcle de son partenaire UDPS/CACH ?

« Je suis convaincu que la coalition FCC-CACH finira par absorber un grand parti comme l’UDPS ou finira par faire disparaitre l’UDPS. Ce qui est arrivé au PALU & alliés de la Majorité présidentielle, finira par arriver à l’UDPS, si ces mêmes dirigeants n’y prennent pas garde », a prédit Jean-Claude Katende.


Pour lui, les élections des sénateurs ont démontré une fois de plus que « le vrai changement au Congo ne viendra pas des élections, encore moins de la coalition FCC-CACH, mais de la prise de conscience de congolais que nous sommes devant des gens qui veulent prendre les institutions en otage pour servir les intérêts d’un seul individus ou d’un groupe d’individus. Nous devons tous, nous opposer à ce système », a-t-il indiqué.

Ce qui s’est passé aux élections sénatoriales, pense J.C Katende, doit interpeller tout le monde et en premier lieu, le Président de la République qui est le garant du bon fonctionnement des institutions. Car, soutient-il, beaucoup de sénateurs ont été élus grâce à la corruption.

« En tant que garant du bon fonctionnement des institutions, le Président Félix Tshisekedi devra prendre son courage et suspendre l’installation du Sénat, ordonner à la justice d’enquêter sur les faits de corruption qui ont caractérisé les élections des sénateurs. Et au vu des conclusions desdites enquêtes, le Président de la République devra voir si on peut installer le Sénat ou réorganiser les élections des sénateurs », prévoit l’Asadho.

Pour cette organisation de la société civile, « installer un tel Sénat, c’est accepter la corruption comme mode d’accès aux fonctions publiques. C’est une honte totale ».

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