L’infirmier congolais « ne doit pas être considéré comme un militaire au front sans armes ni munitions nécessaires », a déclaré le secrétaire exécutif de l’Union nationale des infirmiers et infirmières du Congo (UNIC) vendredi 3 avril à Kinshasa. D’après lui, les hommes en blouse blanche comme tous les autres personnels des hôpitaux ne disposent pas du matériel de protection adéquat pour recevoir les malades atteints du virus COVID-19.
Les conditions de travail de l’infirmier constituent donc une véritable bombe à retardement ; au vu de la létalité due au Coronavirus qui s’élève déjà autour de 10% en RDC, alerte Joseph Kibangula.
« Les infirmiers sont en train de travailler dans des très mauvaises conditions. Aujourd’hui que nous sommes dans une période très délicate, due au Coronavirus, cette situation s’aggrave du fait que les infirmiers n’ont même pas de moyens de recevoir leurs malades », se plaint-il.
Il interpelle le gouvernement congolais par rapport aux réalités de terrain dans les structures hospitalières du pays, où « il n’y a pas de dispositifs clairs pour protéger le personnel qui y travaille ».