L’heure du déballage a sonné au ministère de la Santé publique sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19 en RD Congo. A l’heure et à l’ère de la transparence décrétée par le Président de la république, Félix Tshisekedi, le vice-ministre de la Santé, Albert Mpeti, dit ne voir que de la fumée noire dans la sortie desdits fonds. Mais il y a pire que ça. Dans un mémo adressé au Premier ministre, avec ampliation au Chef de l’Etat, le vice-ministre de la Santé met à charge de son titulaire Eteni Longondo, la gestion calamiteuse et opaque des fonds Covid-19, reçus aussi bien de l’Exécutif national que des partenaires financiers extérieurs pour lutter contre cette pandémie. S’ajoutent à cela, l’affairisme et des réseaux mafieux de détournement desdits fonds, intentionnellement créés au sein du ministère de la Santé publique. « En ma qualité de vice-ministre de la Santé du Gouvernement de la République, je me fais le devoir républicain de vous apporter des informations sur la gestion calamiteuse et opaque de ces fonds car ayant l’intime conviction qu’il y a une gabegie financière et l’affairisme qui ont élu domicile au ministère de la Santé », écrit Albert Mpeti dans son mémorandum intitulé : «Gestion financière du Ministère de la santé et Fonds Covid-19». Toujours dans ce document supposé bénéficier du sceau de confidentialité mais qui, malheureusement ou heureusement – c’est selon – a atterri de bonne heure hier mercredi sur les réseaux sociaux, Albert Mpeti révèle que «la gestion des fonds alloués par le Gouvernement et d’autres partenaires techniques et financiers se fait en dehors de toute orthodoxie financière». Et, dire que le vice-ministre de la Santé ne s’arrête pas là. Il dit ignorer tous les mouvements de sortie de fonds, fustigeant ainsi le comportement de son titulaire qui, selon lui, agirait tout seul.«Le ministre de la Santé signe seul le décaissement de gros montants et ne m’a jamais associé. Sauf pour de petites sommes. Alors que je devais contresigner suivant les prescrits de l’ordonnance portant modalités de collaboration entre le Président de la république et le Gouvernement, ainsi qu’entre les membres du Gouvernement, spécialement en son article 21 qui parle des décaissements des sommes importantes», confesse l’adjoint d’Eteni Longondo. Question : Cette révélation donne-t-elle à penser à un dysfonctionnement de l’Exécutif national ? A priori, plus d’un analyste est tenté d’y croire.
DEBALLAGE AU MINISTERE DE LA SANTE.
Post navigation
Posted in: