Au lendemain de la rentrée parlementaire de septembre 2020, le secrétariat général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) demande aux députés et sénateurs de la RDC d’adopter avec vigilance des lois justes qui garantissent la tenue des élections et assurer le contrôle de l’exécution du budget concernant les élections.
Dans une déclaration publiée jeudi 17 septembre, la CENCO recommande aux élus de relayer effectivement les aspirations profondes du Peuple au changement et ne pas voter des lois qui ne rencontrent pas le bien du Peuple congolais.
Elle recommande aux députés et sénateurs de se mettre réellement au service du Peuple qui a opté pour le changement, de gérer utilement le temps pour voter des lois qui promeuvent la démocratie plutôt que les intérêts partisans.
« Dans cette perspective, la révision de la loi électorale en vue de la dépolitisation de la CENI s’avère plus que nécessaire », rappellent les évêques catholiques, avant de poursuivre :
« Veiller à ce que la majorité au Parlement n’abuse pas de sa supériorité numérique pour faire voter des lois peu favorables au progrès de la démocratie dans notre pays. Dans le même ordre d’idées, les Evêques, dans leur Déclaration Qui sème le vent récolte la tempête (cf. Osée 8, 7), de juin 2020, ont rappelé aux élus que la loi de la majorité n’est pas nécessairement synonyme de vérité ou de raison, ni garantie de cohésion sociale. Une majorité parlementaire, si légale soit-elle, perd sa légitimité quand elle est déconnectée des intérêts et du bien-être du Peuple ».
Les prélats catholiques recommandent aussi aux parlementaires de contrôler sans complaisance les membres du Gouvernement et les mandataires de l’Etat et ne pas chercher à modifier et à tailler sur mesure des individus ou des partis politiques, les dispositions de la Constitution, particulièrement celles relatives aux modes des scrutins.
« Etre sensibles aux peines, aux souffrances et aux désidératas de la population… respecter les dispositions réglementaires de l’organisation de l’opposition au niveau de l’Assemblée nationale, et être à l’écoute des forces vives du pays afin d’amorcer des reformes consensuelles nécessaires pour la consolidation de la démocratie », est aussi l’une des recommandations faites par la CENCO.