Le Collectif des femmes des organisations et associations féminines du Kasaï Central alerte l’opinion sur la menace qui pèse sur l’avenir des femmes qui participent à des instances de prise de décision dans cette province.
Ce collectif fait savoir que de nombreuses femmes au Kasaï Central vivent désormais dans la psychose et l’incertitude du lendemain dans leurs milieux professionnels car, en l’espace de 4 mois, plusieurs femmes ont été suspendues de certains prestigieux postes au sein de la province.
Il s’agit notamment d’Eugénie Misenga, cheffe de la division provinciale de la santé, ou encore Agnès Misenga de la division de l’intérieur remplacée par Dibondo Mputu, nommé par le ministre de l’intérieur, Gilbert Kankonde.
Cette structure rappelle, en même temps, que deux autres dames de la division des Titres fonciers et de Cadastres ont subi des menaces et ont failli perdre leurs emplois, n’eût été l’intervention des autorités provinciales.
D’après Nathalie Kambala, porte-parole de ce collectif et secrétaire Exécutive de l’ONG FMMDK, qui s’est confiée à Actu30.cd, cette situation est devenue gravissime au point de constituer un coup de poignard dans le dos de la femme centre Kasaïenne qui se sent du coup marginalisée.
« La question qu’on se pose est de savoir, pourquoi il n’y a que les postes des femmes qui sont visés par les hommes dans cette province, malgré le combat acharné que nous menons chaque jour en faveur de la promotion de nos droits de participer massivement et efficacement aux instances de prise de décisions ? », s’est-elle interrogée.
À ce jour, d’après nos informations, 6 femmes seulement sont cheffes sur les 54 divisions que compte la province du Kasaï Central.