La Police nationale congolaise (PNC) a usé des gaz lacrymogènes, pour réprimer les manifestations pro et anti Zoé Kabila, organisées lundi 10 mai dans la ville de Kalemie, dans le Tanganyika. Des centaines de manifestants devraient marcher sur l’unique artère principale Lumumba que compte la ville.
Ces manifestants sont constitués de deux groupes protagonistes. D’un côté, il y a des partisans de l’ancien gouverneur Zoé Kabila, et de l’autre, des manifestants hostiles au gouverneur déchu.
Le groupe des pro-Zoé Kabila s’est attroupé à la hauteur de l’Hôpital Général de référence de Kalemie. L’autre groupe favorable au départ de Zoé Kabila, est parti de la cité de Kalemie pour organiser la marche à partir de la Place Jumbo.
Selon la Police, cette activité allait troubler l’ordre public. Le Commandant provincial de la PNC, le Général Jean Yav Mukaya explique avoir utilisé des gaz lacrymogènes pour éviter le bain de sang.
Un troisième groupe, les manifestants de la Société civile du Tanganyika a été confondu à la hauteur de l’hôpital général avec les partisans du Front commun pour le Congo (FCC).
« Nous avons une Assemblée provinciale disloquée ; le Gouverneur retenu à Kinshasa est déchu ici ; il y a une population abandonnée à elle-même. Les inondations, l’insécurité qui vient de resurgir et personne pour s’en occuper. La Constitution est constamment violée au niveau du Tanganyika. La Société civile a voulu hausser sa voix en s’exprimant par la manifestation”, a indiqué la Vice-Coordinatrice de SOCITANG, Aimée Muteni.
Le vote de la destitution de Zoé Kabila est intervenu le jeudi 6 mai par 13 députés membres de l’Union sacrée pour la nation alors que le gouverneur se trouve, depuis plusieurs jours à Kinshasa où il a été invité par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et sécurité pour une séance officielle de travail.