Jeudi 17 juin, alors que d’aucuns ne pouvaient se l’imaginer, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, est arrivé, dans la soirée, à Bunia, dans la province de l’Ituri. C’est l’information principale que développe la presse congolaise.
Après sa descente, il y a quelques jours, à Goma où les ravages de l’éruption volcanique ont laissé des stigmates et les difficultés de tous ordres à la suite de déplacements massifs des populations, il s’est rendu à Beni avant de fouler ses pieds à Kasindi et Butembo, dans la province du Nord-Kivu. A Bunia, de la même manière qu’il l’a été partout où il est passé, il sera encore vendredi 18 juin à l’écoute des forces vives de la nation en vue de récolter les préoccupations à intégrer dans les priorités des priorités de son agenda, rapporte La Prospérité.
Trop, c’en est vraiment trop. Félix Tshisekedi l’a si bien compris lorsqu’en décrétant l’état de siège, le 6 mai dernier, il a confié l’administration ainsi que les autres services vitaux de l’Ituri et du Nord-Kivu entre les mains des militaires et policiers. Il s’en est fait certainement une idée de l’évolution des opérations ces derniers jours, en marge d’une tournée d’évaluation estime le quotidien.
Forum des As revient pour sa part à la visite de Félix Tshisekedi à Beni, jeudi 17 juin, où il a déclaré : « Je n’aurais pas réussi mon mandat, tant que le problème de sécurité ne sera pas réglé ».
« Je suis venu au pouvoir pour contribuer à améliorer tant soit peu les conditions de vie de nos concitoyens. Et dans les conditions de vie de nos concitoyens, la priorité c’est la sécurité. J’ai toujours dit ça, tant que je n’aurai pas réglé ce problème de sécurité, je n’aurai pas réussi mon mandat de président de la République. Vous devez comprendre que c’est la priorité des priorités chez moi », a déclaré le premier citoyen congolais, cité par le tabloïd.
A Beni, c’était un « dialogue franc entre Tshisekedi et les forces vives », fait savoir L’Avenir.
Cette militarisation de la région, c’est un mal pour un bien. Le but recherché par cet état de siège, c’est votre sécurité », dit-il, avant d’ajouter : « Je peux vous assurer que ma détermination pour ramener la paix ici n’a pas changé. Nos forces armées, avec les stratégies qui sont en train d’être mises en place, vont encore monter en puissance. Nous allons mettre fin à l’aventure de ces ADF, croyez-moi ! »
Le journal La République s’intéresse aussi dans la politique et renseigne que « l’UNC bascule dans l’opposition », retombées du procès Kamerhe en appel.
Libre donc au parti de prendre sa position et de la défendre. Il ne reste pas moins vrai que l’UNC prêche par la contradiction en ce moment où tout le monde plaide (même théoriquement) pour l’État de droit. Ce qui sous-entend l’instauration d’une culture démocratique dans laquelle s’incruste la séparation du pouvoir entre les principales institutions du pays. Pareil régime permet-il l’incursion de l’institution Président de la République dans le fonctionnement de l’institution Justice ?