L’année 2023, où sont prévues de nouvelles élections, est abordée dans un climat de tension et de vigilance tous azimuts. Le plus gros défi qui reste à écarter est celui de la crédibilité de la Céni et de son président. D’où cette bataille rangée, voire des coqs, entre confessions religieuses aux esprits surchauffés.
La bataille pour la présidence de la Commission électorale indépendante divise dangereusement les confessions religieuses, à savoir catholiques et protestants, d’une part, et le groupe des six, d’autre part. Une tension très vive qui augure mal la prochaine campagne électorale risquant d’être marquée par des tensions sans fin.
Selon des sources concordantes, les confessions religieuses sont toujours divisées sur le choix. Six formations religieuses font bloc derrière la candidature de Denis Kadima pour lequel elles ont déposé un dossier au bureau de l’Assemblée nationale. Mais catholiques et protestants qui s’opposent à cette candidature espèrent être reçus par le président Félix Tshisekedi.
Cela fait une semaine que catholiques et protestants ont officiellement saisi le chef de l’État. Dans leur correspondance, ils demandent à être reçus en urgence. Mais ils n’ont toujours pas de réponse.
Ils s’opposent à la candidature de Denis Kadima qu’ils jugent trop proche du pouvoir. Au cabinet du chef de l’État, on explique que le dossier est sur la table. « Le président est un homme ouvert, confie un membre du cabinet, mais il y a un problème d’agenda. »
Félix Tshisekedi a un programme chargé. Ce mardi 24 août, il doit se rendre en Zambie pour la prestation de serment du président Hakainde Hichilema. Il doit ensuite se rendre à Lubumbashi pour les obsèques de l’ancien président de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga Gabriel Kyungu, avant de s’envoler pour l’Allemagne et l’Italie. « S’il tient – malgré ce programme – à les recevoir, il va devoir bousculer son agenda », ajoute l’un de ses proches.
Entretemps, la commission paritaire, chargée de proposer des candidats pour les différents postes de la Céni, continue son travail.
Ses membres, qui appartiennent essentiellement à la majorité au pouvoir, comptent bien soumettre leur rapport d’ici la fin de la semaine… avec une seule candidature pour la présidence de la Céni, celle de Denis Kadima.