Initialement prévue pour ce mercredi 06 octobre 2021, la séance plénière de l’Assemblée nationale portant sur la suite de l’audition du ministre des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et communication (PT-NTIC), Augustin Kibasa Maliba est reportée sine die. Ladite plénière avait deux points à l’ordre du jour, à part la question orale avec débat sur la taxe RAM réponse du Ministre et conclusion de l’initiateur, il y avait aussi l’adoption des recommandations des auditions par la commission Défense et sécurité.
Ce report intervient après la prorogation de 48 heures accordé au ministre vendredi dernier, car, justifie-t-il, il devrait prendre part à la réunion du conseil des ministres.
Aucune raison n’est avancé sur ce report de l’audition du ministre Augustin Kibasa Maliba dans l’affaire RAM (Registre des appareils mobiles) qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Il y a lieux de se poser de questions sur ce report après la prorogation deux fois du délai de 48 heures accordé au ministre Kibasa Maliba, car lui-même avait sollicité ce délai pour répondre, avait-il dit, de manière efficace et sincère aux préoccupations des élus nationaux sur la quintessence de la taxe des téléphones mobiles RAM.
Lors de la plénière du mercredi 29 septembre 2021, après débat houleux sur la problématique de la taxe RAM instituée par le Ministre de PTNTIC, la majorité des députés nationaux qui ont intervenu ont tout simplement exigé le retrait avec effet immédiat de la taxe qui fait souffrir la population.
Qualifiant la taxe RAM de pure escroquerie, ces élus nationaux exigent voir même la démission du Ministre Kibasa.
Obligés de payer sur « imposition » entre 1 et 7 dollars l’an pour cette taxe, les usages de téléphonie mobile veulent à tout prix que la taxe RAM soit définitivement supprimée.
Augustin Kibassa avait dans son intervention lors de la même plénière, révélé qu’une quotité de 25 millions $ des recettes mobilisées a permis de financer le projet d’interconnexion des établissements éducatifs (SINTED).
Il avait aussi déclaré que : « le Registre des appareils mobiles (RAM) n’est pas une taxe, mais une rémunération des services et prestations fournis par l’Autorité de régulation, des postes et télécommunications (ARPTC). Il ne s’agit non plus d’un simple enregistrement ».
Parmi les services offerts par le RAM, il avait cite aussi « le WiFi RAM gratuit avec 8 sites déjà opérationnels dont UNIKIN, ISTA, INBTP, IFASIC, UPN, ISP/Gombe, aéroport international de N’Djili et Rond-point Magasin ».
Le ministre de PT-NTIC rassure donc que, grâce au RAM, « les appareils perdus ou volés peuvent être retracés. Le RAM prévient et combat la contrefaçon et l’utilisation des téléphones contrefaits qui mettent en danger la santé de leurs utilisateurs ».