Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, s’est entretenu mercredi 19 octobre à Kinshasa avec les leaders de l’opposition congolaise sur l’insécurité dans l’est et le processus électoral en RDC. A cette occasion, le chef de la délégation de la plateforme Lamuka, Martin Fayulu, a dénoncé les manœuvres du Président Félix Tshisekedi qui viserait, selon lui, à tricher aux prochaines élections ou à prolonger son mandat constitutionnel.
Martin Fayulu, qui a été le premier à être reçu avec sa délégation, a fait de son interrogation au sujet de la situation sécuritaire dans l’est du pays :
« La MONUSCO fait des patrouilles avec les FARDC, mais on continue de tuer en Ituri, on continue de tuer dans Beni, on continue de tuer donc dans tout le Nord-Kivu. Qu’est-ce qui se passe ? »
Concernant la problématique du processus électoral, le leader de Lamuka a développé sa lecture des faits devant le diplomate onusien :
« Nous avons parlé de la situation des élections à venir. Monsieur Félix Tshisekedi s’organise pour, soit tricher, soit glisser ».
Raymond Tshibanda, qui conduisait la délégation du Front commun pour le Congo (FCC), a renchéri dans le même sens :
« Tout le monde sait que le processus est biaisé. On est en train d’installer une commission électorale nationale qui, de toute évidence, est conçue pour être au service d’un camp politique contre les autres. Cela est inacceptable ! Donc, il est important que le consensus, qui est indispensable pour créer les conditions de bonnes élections, puisse être recherché maintenant. »