« Réformes électorales sur le chemin de la parité », tel a été le thème abordé lors du café genre organisé par ONU Femmes en collaboration avec le Ministère du genre en marge de la journée internationale de la démocratie. Au cours de cette activité, Joséphine Ngalula (membre de la plénière de la CENI) a présenté les efforts fournis jusqu’à présent en ce qui concerne la parité, avant d’inciter les femmes et les jeunes filles à plus d’implication.
En effet, La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), en tant qu’institution d’appui à la démocratie est chargée de l’organisation de tout le processus électoral et référendaires. Elle en assure la régularité et exerce les attributions telles que gérer et organiser les opérations pré-électorales, électorale et référendaires notamment l’identification et l’enrôlement des électeurs, l’établissement et publication des listes électorales, le vote, le dépouillement, la centralisation et l’annonce des résultats provisoires, accréditer les témoins, les observateurs nationaux et internationaux, explique-t-elle.
Dans son plan stratégique et opérationnel 2022-2026, l’axe stratégique 4 soutient la culture et l’inclusivite. La CENI s’est fixée notamment pour objectifs, « de renforcer l’implication des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables dans le processus électoral, en plus d’asseoir une politique d’inclusion».
Plusieurs activités ont été organisées à cette occasion. Il s’agit par exemple de la tenue du cadre de concertation sur les opérations de la cartographie des sites opérationnels. Mme Ngalula, défenseure des droits des femmes, au niveau de la CENI précise, « qu’un appel à candidature avait été lancé pour le recrutement des préposés à la collecte des données cartographiques sur terrain dans les 26 SEP et 179 Antennes, les candidatures féminines étaient fortement encouragées cependant les statistiques suivantes peuvent nous donner une idée sur l’engagement de la femme au processus électoral ».
Selon les statistiques qu’elle a présenté au public, il y a eu en termes des candidatures, 25.303 femmes contre 94.201 hommes. Au nombre des dossiers retenus, il y a eu 11.640 femmes (18-30 ans) et 30.183 hommes de la même tranche d’âge, contre 7.601 femmes de 31 ans et plus, ainsi que 31.688 hommes de 31 ans et plus.
En ce qui concerne la centralisation du recrutement des formateurs additionnels au 29 avril 2022, il y a eu 187 femmes avec ancienneté contre 1.204 hommes. 2165 femmes contre 12.166 hommes parmi les nouvelles recrues. En somme, il y a eu 1.445 femmes contre 9.053 hommes parmi les personnes retenues pour le test assuré par les formateurs additionnels.
Ce qui pousse Joséphine Ngalula à inciter les femmes et jeunes filles à plus d’implication dans le processus électoral. « Ces statistiques peuvent être interprétées par chacun et chacune, tirez en les conclusions pour y apporter des corrections substantielles. Les autres opérations de la révision du fichier électoral sont déjà lancées, et nous espérons vraiment qu’il y aura des femmes et des filles qui vont se présenter en grand nombre pour relever le défi de la sous-représentation féminine » a-t-elle affirmé. Par ailleurs, elle a souligné l’engagement de la CENI à offrir des opportunités pour que la participation de la femme et de la fille soit, telle que reprises dans les normes légales. La ministre du genre a, quant à elle, souligné l’importance capitale de cette activité, pour notamment encourager les femmes à une participation accrue aux prochaines échéances électorales et réfléchir sur l’opportunité de créer leurs plateformes politiques personnelles. Les participants ont fait une évaluation de la mise en œuvre de la parité et soumis des propositions pour une amélioration.