Certains députés déplorent les défaillances techniques et dénoncent la violation des articles 69, 73, 104 et 159 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, durant les plénières organisées dans le contexte de la Covid-19. Pour proroger l’état d’urgence par exemple, seule une soixantaine de députés prennent part au vote sur les 500 que compte la chambre basse du Parlement.
Afin de respecter les mesures barrières, l’Assemblée nationale organise ses plénières avec une soixantaine des députés dans l’hémicycle. Les autres sont en téléconférence sans avoir ni le droit de parole encore moins celui de voter, déplore Fabien Mutomb de l’UDPS.
“Ceux qui sont en dehors de Kinshasa sont complément déphasés », dénonce le député Gratien Iracan du Mouvement social qui fustige le fait que le quorum n’est pas atteint dans toutes les décisions prises par l’Assemblée nationale.
Le président de la Commission Politique, administrative et juridique de l’Assemblée nationale, Lucain Kasongo, évoque pour sa part un cas de force majeure face à la pandémie de Coronavirus.
Il parle plutôt d’une décision responsable.
Il sied de noter qu’en plus des prorogations de l’état d’urgence votées sous un format réduit, l’Assemblée nationale a aussi examiné certaines questions orales avec débat, le réquisitoire du procureur général ainsi que certaines propositions de loi.
L’Assemblée nationale et le Sénat accélèrent leur rythme de travail à 15 jours de la clôture de cette session ordinaire de mars. Dans ce contexte de la pandémie à Coronavirus, la grande partie du travail se fait en commission et la majorité des parlementaires suivent les plénières en téléconférence.