Le ministre intérimaire de l’Intérieur, Basile Olongo, réagit aux propos de Lambert Mende, l’unique candidat à l’élection de gouverneur au Sankuru. Basile Olongo soutient que la candidature de Lambert Mende est largement contestée par l’Assemblée provinciale du Sankuru, d’où ils sont tous les deux des ressortissants.
Basile Olongo reste sceptique sur la capacité de Lambert Mende de gouverner le Sankuru pendant que sa candidature fait, jusque-là, l’objet de contestation.
« L’annonce de la candidature de l’honorable Mende y a provoqué un mécontentement de partout (…) il est vrai que la population et les députés ne veulent pas de lui. Sur 25 députés, 17 sont contre sa candidature. Seulement 8 sont avec lui. Comment devenir gouverneur alors que vous avez seulement 8 députés sur 25 ? », s’interroge le ministre Basile dans une interview ce lundi 22 avril 2019 à ACTUALITE.CD.
Le samedi dernier, Lambert Mende a accusé Basile Olongo d’abuser de ses prérogatives actuelles du ministre de l’intérieur pour empêcher la tenue de l’élection de gouverneur dans le Sankuru où il est l’unique candidat. Basile Olongo balaie d’un revers de la main ces accusations. Le ministre rassure sur la tenue effective de l’élection des gouverneurs dans le Sankuru.
« Les élections vont bel et bien avoir lieu dans le Sankuru. Il faut calmer les esprits des gens qui croient que le président de la République compte nommer un commissaire, c’est faux. Je n’ai pas besoin de polémiquer face à Mende, c’est mon aîné. Et lui il y est candidat mais moi j’y suis juste un ressortissant. Mon intérêt c’est juste le développement de notre province », ajoute Basile Olongo.
L’élection des gouverneurs dans le Sankuru n’a pas pu avoir lieu le 15 avril dernier tel que reprogrammé par la CENI. Les députés provinciaux qui contestent en majorité la candidature unique de l’ancien porte-parole du gouvernement ne se sont pas présentés à l’hémicycle pour élire le chef de l’exécutif provincial du Sankuru. Mais la CENI explique le reports du scrutin à deux reprises par l’insécurité dans cette province caractérisée notamment par l’enlèvement d’un de ses agents, chef de bureau.