Schisme total au sein des confessions religieuses en République démocratique du Congo. Jamais, un sujet n’a autant divisé les responsables d’Eglises, tel l’est depuis quelques jours, le choix du successeur de Corneille Nangaa à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La presse congolaise revient sur cette question après l’épisode “orageux” de Ronsard Malonda en juin 2020.
Les chefs de confessions religieuses jouent « l’acte » Denis Kadima, un peu comme dans le film “Je t’aime moi non plus” du très célèbre réalisateur et artiste français, Serge Gainbourg en 1976, illustre Forum des As.
Répondant à l’Abbé N’Shole, Dodo Kamba, président de l’Eglise du réveil au Congo (ERC) soutient que “l’argumentaire sur lequel se basent la CENCO et l’ECC, pour justifier le rejet de Denis Kadima, sont des allégations sans preuves, des rumeurs”.
Secret de polichinelle, fait remarquer Forum des As, Denis Kadima est donc loin d’être le candidat du consensus. Soutenu par les délégués des églises de réveil, présidées par Dodo Israël Kamba, Denis Kadima devrait encore attendre la bénédiction des responsables des Eglises catholique et protestante qui continuent à maintenir leur véto.
Selon L’Avenir, Israël Dodo Kamba, n’a pas été du tout complaisant, lorsqu’il affirme qu’ils ont été chassés du Centre interdiocésain mardi dernier. Le Procès-verbal ainsi déposé, il invite l’Assemblée nationale à ne pas être complaisante.
« Nous étions en train de travailler, le SG de la CENCO nous a demandé de quitter la salle et a demandé à ses techniciens d’éteindre les lumières. Nous lui avons demandé s’il nous chassait, il a dit oui. Nous avons quitté la CENCO pour la CIME, juste pour établir le PV », révèle-t-il.
Les six chefs religieux rejettent les allégations de “pressions” et “menaces” dont ils seraient victimes, renchérit La Tempête des tropiques.
Pour le quotidien, c’est une bataille médiatique à laquelle se livrent désormais les deux camps antagonistes qui n’arrivent pas à trouver un consensus sur l’oiseau rare qui devra succéder à Corneille Nangaa à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Il n’y aura ni apocalypse, ni chaos électoral en 2023, prédit le Comité laïc de coordination, cité par La Prospérité. Cette structure s’adresse aux confessions Religieuses avec un ton impératif : « rentrez à la table de négociations !
L’enjeu revient à choisir celui qui présenterait un maximum de garantie de probité morale, d’impartialité et d’indépendance à l’égard des forces politiques, toutes tendances confondues. D’où, la présidence de la CENI ne peut être l’otage de deux candidatures, malgré leurs pertinences intrinsèques, ajoute le CLC.
Aussi, préconise-t-il que les confessions religieuses reviennent à la table de négociation pour statuer sur d’autres candidatures. La RDC dispose, en effet, de bien d’autres experts de haut niveau en matière électorale’’, tranche le Comité Laïc de Coordination, dans un communiqué que publie La Prospérité.
Attaque de la résidence du Cardinal Ambongo
Au sujet de l’attaque de la résidence du Cardinal Ambongo, le Caucus des parlementaires catholiques condamne les actes de barbarie. Quoiqu’il en soit, pointe La Prospérité, pour la consolidation de la démocratie et l’amélioration des conditions de vie en RDC, la CENCO réitère son engagement à poursuivre l’accompagnement du peuple congolais.
A ce sujet, Augustin Kabuya, secrétaire national de l’UDPS souligne que le Cardinal Ambongo appartient à tous les Congolais et n’a pas de tribu.
Pour La République, le CLC prêche la cohésion nationale. Mais, ici, dans les colonnes du quotidien l’Avenir, Augustin Kabuya est formel : « Avec ou sans recensement, l’UDPS ira aux élections en 2023 ».
Autre actualité, 337 sur 342 députés nationaux autorisent la 5è prorogation de l’état de siège, annonce L’Avenir.
A la plénière de mardi 3 août 2021, présidée par Christophe Mboso, et consacrée à l’évaluation de l’état de siège décrété sur une partie du territoire national, notamment dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu depuis le 6 mai 2021 et à la 5ème prorogation de l’état de siège en vigueur sur une partie du territoire national, notamment dans les deux provinces.