« Avec la volonté politique, on peut encore tenir les élections en 2023 », a déclaré samedi 9 octobre le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa. « Il est donc indispensable qu’on commence les préparatifs », a-t-il conseillé, lors de la journée scientifique organisée par la faculté de Droit à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
Corneille Nangaa affirme que parmi ces préparatifs, il faudrait commencer par trouver son remplaçant.
La tenue des élections en 2023 est une question de volonté politique et non un problème technique et financier, fait-il savoir.
Pour M. Nangaa, c’est un débat républicain sur les enjeux majeurs des élections. Il reste convaincu que les élections de 2023 peuvent s’organiser avec les trois opérations mutualisées entre la CENI, l’Office nationale d’identification de la population (ONIP) et l’Institut national des statistiques (INS).
Une feuille de route a déjà été élaborée et se trouve sur la table du premier ministre. Il en découle que les préparatifs des opérations mutualisées pré-électorales devront se terminer le 15 mai 2023.
Elles concernent l’identification des populations, le recensement scientifique et l’enrôlement des électeurs.
La journée scientifique qui se tient à l’UNIKIN a pour thème : « Identification et Gouvernance politique en Rdc ».
Présent à cet échange, le doyen de la Faculté de Droit, Pr Jean-Louis Essambo explique les motivations de ce débat :
« Dans des pays organisés, lorsqu’il y a un débat sur une question donnée, l’Université doit se prononcer. Et c’est donc, interpellée par la question du recensement et des débats dans notre pays autour de la gouvernance, que la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa a cru utile rencontrer cette préoccupation de service à rendre à la communauté. Je crois que la recommandation phare à partir de toutes ces interventions, c’est qu’il faut absolument que le recensement de la population se fasse dans notre pays. »
Aucun Etat normal ne peut se développer sans connaitre le nombre de sa population et sans service de l’état civil, expliquent les intervenants.