Le chef du quartier Kimvula-Kimbondo dans la commune de Mont Ngafula, Olivier Kiangana, a tiré, lundi 26 juillet, la sonnette d’alarme sur la consommation, par les jeunes dont l’âge varie de 20 et 30 ans, de liqueurs fortement alcoolisées, communément appelés « Aguene et Zododo ». Ce phénomène est observé sur plusieurs rues de la ville province de Kinshasa.
Selon Olivier Kiangana, « cette pratique est causée par le manque d’emplois et de structures récréatives ».
Et il redoute des conséquences néfastes sur la santé de ses administrés :
« Nous avons fait rapport aux autorités, mais sans suite. Là où le bât blesse, c’est que ces jeunes n’ont pas de repères. Je souhaiterais que les autorités fassent pression sur les fabricants de ces liqueurs pour y mettre une fin et que les jeunes prennent conscience du danger ».
D’après le psychologue Alphonse Kanyeba, « il y a l’information, selon laquelle quand vous prenez cette liqueur, vous devenez très fort et à la limite ça augmente même la libido. Nous sommes dans un coin où il n’y a pas d’emploi classique. Les jeunes sont soit maçons ou mécaniciens. »
Ces jeunes pensent qu’en prenant ces liqueurs, ils seront physiquement forts pour bien exécuter leurs tâches et gagner de l’argent, a-t-il fait remarquer, avant d’évoquer les conséquences de cette pratique :
« Conséquence, cette situation touche le cerveau, perturbe la vie, les gens qui ne réfléchissent plus correctement se battent pour un rien. Ces liqueurs dosées à 50 % provoquent des accidents cardiovasculaires, des maladies du foie et certains cancers ».
Par ailleurs, Alphonse Kanyeba met l’Etat devant ses responsabilités « d’interdire la fabrication de ces liqueurs non contrôlées par l’Office congolais de contrôle (OCC) ou leur entrée frauduleuse en RDC. Ce qui met en péril la vie des jeunes dont le pays a besoin pour son développement. »