Le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) a été auditionné par le procureur, mercredi 29 avril, au Parquet près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour éclairer la lanterne de la justice dans le cadre des présumés détournements de fonds alloués aux travaux de 100 jours initiés par le président de la République, Félix Tshisekedi.
Le ministre de l’ESU a été auditionné comme renseignant dans le cadre des enquêtes menées par le parquet près la cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Il y répondait en sa qualité d’ancien ministre des Infrastructures, Travaux publics et reconstruction au sein du gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre, Bruno Tshibala. Selon un communiqué de son ministère, ” le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a répondu à toutes les préoccupations de la justice et à regagner son cabinet de travail.”
Ainsi, poursuit ce document, “le ministre Thomas Luhaka Losendjola reste convaincu que l’exercice de ce jour va certainement contribuer à la consolidation de l’Etat de droit dans notre pays.” Le communiqué martèle aussi que le ministre s’est présenté devant la justice en accord avec le Premier ministre, Sylvestre Ilunga. Cela, en dépit du fait qu’il n’est pas justiciable au parquet près la Cour d’appel (en tant que ministre en fonction) mais plutôt au parquet près la Cour de cassation.
Pour Thomas Luhaka, cette comparution a été faite “dans le souci d’éclairer la religion de la justice et de contribuer ainsi à la manifestation de la vérité “.
Cette vaste enquête judiciaire a déjà cloué derrière les barreaux plusieurs personnalités de haut rang, notamment Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Plusieurs autres gestionnaires d’entreprises publiques et privées sont aussi arrêtés depuis plusieurs semaines. Il s’agit notamment du directeur général du Fonds d’entretien routier (Foner), du directeur général de l’Office des routes, de l’Office des voiries et drainage (OVD), du directeur général de SOCOC, une entreprise de construction des routes.