Deux officiers de l’armée congolaise et un policier ont été arrêtés mercredi 21 octobre au Nord-Kivu. Ils sont poursuivis pour fuite devant l’ennemi [ADF notamment) pour n’avoir pas protégé la prison centrale de Kangbayi attaquée lundi dernier. Cette attaque avait occasionné l’évasion de plus de 1 300 détenus.
Du côté des officiers FARDC arrêtés, il s’agit du commandant et le commandant adjoint de la 3e compagnie du 3e bataillon de la 22e Brigade des Unités de Réaction Rapide ainsi qu’un agent de police du groupe Mobile d’Intervention (GMI).
Les deux militaires et le policier sont détenus au cachot de l’auditorat militaire supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu à Beni.
Ce sont eux qui commandaient au moins 35 militaires et neuf policiers commis à la garde de la prison centrale de Kangbayi au moment de l’attaque.
Selon des sources judiciaires, ils sont poursuivis par l’auditorat militaire supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu base à Beni pour « fuite devant l’ennemi ».
D’après la même source, lors de cette attaque attribuée aux ADF, les militaires et policiers sous commandement de ces officiers n’avaient pas réagi, ni riposté devant l’ennemi. Ce qui a permis aux assaillants, d’opérer avec facilité pendant environ une demi-heure et libérer plus d’un millier de détenus.
La justice militaire cherche ainsi à comprendre le pourquoi de cette attitude de ces hommes en uniforme.
Des sources sécuritaires indiquent qu’au moins 236 combattants rebelles ougandais des ADF et leurs collaborateurs ainsi qu’environ 200 combattants Maï-Maï se sont évadés au cours de cette attaque de la prison centrale de Kangbayi.