Le Président de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, a clôturé mercredi avec son homologue de la République du Congo, Denis Sassou N’guesso son séjour à Glasgow en Ecosse avec la cérémonie de présentation du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, deuxième poumon de la planète terre.
Avant, il a visité, guidée par la Vice-Premier Ministre en charge de l’Environnement et du développement durable, Eve Bazaïba le stand de la République démocratique du Congo, dans le hall du site de la COP26.
Lancé en 2016 à Marrakech au Maroc, à l’occasion de la COP22, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo rassemble 17 pays, dont 16 d’Afrique centrale plus le Maroc. Il totalise près de 10 milliards USD de valorisation de projets pour préserver le patrimoine naturel du Bassin du Congo, rappelle-t-on.
Le mardi, à l’occasion de la discussion, en marge des assises de la COP26, sur « les infrastructures et le climat », le Président Félix Tshisekedi, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine (UA) s’est fait l’avocat non seulement de son pays mais de l’ensemble de l’Afrique.
Pour le président congolais, «Dans un contexte caractérisé par la lassitude des donateurs et l’augmentation des niveaux d’endettement dans les pays les plus exposés, il nous faut trouver de nouvelles approches ».
D’où, a-t-il expliqué: «L’Afrique et la RDC sont prêtes, impatientes et désireuses d’expérimenter une nouvelle façon de faire avec leurs principaux partenaires euro-américains, en vue de créer un monde meilleur(…). Il s’agit du monde auquel aspire la jeunesse africaine et qui sera légué aux générations futures.
Et de relever : «Avec à peine 62 milliards USD disponibilisés pour développer les infrastructures en Afrique, sur les 130 à 170 milliards attendus, les Etats africains ne pourront manifestement pas maintenir les niveaux de croissance économique de ces dernières années et faire reculer la pauvreté et ses impacts sur les écosystèmes. Pour un continent qui contribue à hauteur d’environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre, l’Afrique ne peut pas être livrée à elle-même pour en gérer les effets de plus en plus néfastes ».
Il a ainsi alerté la communauté internationale en soulignant que « la lutte contre le changement climatique ne peut pas être gagnée si elle n’est pas gagnée en Afrique ».