Le décret du Premier ministre créant le Fonds national pour la promotion de l’entreprenariat et l’emploi des jeunes devrait mis en application et son fonctionnement devrait être effectif, a plaidé Francine Muyumba, mercredi 12 août, à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse. Selon elle, la mise en application de ce fonds adopté en 2018 va aider les jeunes congolais à s’épanouir et à trouver de l’emploi après leurs études.
D’après l’article 3 portant création de ce Fonds, il a pour missions notamment de financer :
- des projets de création d’entreprises ou d’activités génératrices de revenus initiés par les jeunes ou leurs groupements ;
- des actions de formation, d’information et de communication des jeunes qui concourent à leur insertion ;
- des projets d’études, de suivi, de supervision et d’évaluation des programmes d’insertion des jeunes ;
- des projets des jeunes génies congolais.
Or, à ce jour, 12 millions de jeunes africains entrent sur le marché du travail chaque année. Pourtant, seuls 3 millions d’emplois sont disponibles. Ce qui fait que 9 millions de jeunes sur le bord de la route, regrette la sénatrice Francine Muyumba.
« Plus qu’hier, la jeunesse est abandonnée par la classe politique. Pourtant, cette population devrait faire l’objet de toutes les attentions », déplore Francine Muyumba.
Pour remédier à ce problème de manque d’emploi pour les jeunes en RDC, l’ancienne présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ), dit avoir milité et obtenu la ratification de la charte africaine de la jeunesse par le parlement congolais.
Un instrument qui protège les droits des jeunes et offre des opportunités dans tous les domaines de la vie pour l’émergence du génie de la jeunesse congolaise.
Francine Muyumba reconnait que les jeunes vivent dans un contexte complexe. Malgré cette situation difficile, les jeunes répondent aux besoins de leur environnement de manière précise.
A titre d’exemple, des jeunes mécaniciens prolongent la durée de vie d’un véhicule pour un chauffeur de taxi ou d’une machine à coudre pour un tailleur, permettant de poursuivre la génération de revenu, fait remarquer la sénatrice.
Dans une époque durant laquelle le mythe de la consommation de masse a démontré ses limites, la jeunesse en plein cœur des quartiers de nos métropoles a déjà inventé le nouveau monde. Il est solidaire et durable, ajoute Mme Muyumba.
« Si nous les soutenons, mes rêves des jeunes et leurs réalisations répondront aux enjeux actuels, au-delà des espérances », espère la sénatrice Muyumba.