La proposition de loi du député Christophe Lutundula sur la CENI est largement commentée par les journaux parus mardi 20 avril a Kinshasa.
« La proposition de loi du député Christophe Lutundula est encourageante. Avec des ajustements proposés, notamment sur la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Céni, il y a lieu d’enrichir la démarche pour déboucher sur le renforcement effectif de la transparence de la gestion électorale tout comme de la redevabilité des animateurs de la future Centrale électorale », écrit Le Potentiel.
L’examen de cette proposition de loi cette semaine en plénière par les députés nationaux n’est pas un rendez-vous ordinaire, mais plutôt d’un rendez-vous politique de haute responsabilité pour éviter au pays des tensions qu’il connait à chaque cycle électoral.
« Pour le cinquième président de la RDC, c’est un pari qu’il faut gagner pour que les élections à venir ne soient pas comme celles du passé, émaillées de beaucoup d’irrégularités. Félix Tshisekedi, en tant que garant constitutionnel du bon fonctionnement des institutions, devra, à cet effet, marquer de son empreinte cette première réforme essentielle, seul moyen de ramener les Congolais à refaire confiance en leur processus électoral », conclue le journal.
Le débat général sur ce texte aura lieu ce mercredi dans la salle du Congrès du palais du peuple, précise La Prospérité, citant un communiqué signé par le rapporteur de l’Assemblée nationale, Lembi Libula.
En parlant de principales innovations, poursuit le tabloïd, Christophe Lutundula, en plus de critères prévus aux articles 12 et 16, affirme : « Nul n’est peut-être désigné membre de la CENI s’il est ou a été cadre national ou provincial d’une organisation politique ou d’une organisation de la société civile affiliée ou alliée à une organisation politique au cours de 5 années précédant sa désignation ».
Ce débat général est vivement attendu dans l’opinion nationale, qui veut l’aboutissement des réformes avant la désignation de nouveaux animateurs, indique le quotidien.
A ce propos, renchérit L’Avenir, les élus du peuple, tout comme la classe politique toute entière sont déjà divisés sur la question des réformes électorales. « Et si les confessions religieuses ont marqué une pause pour la désignation des animateurs de la Centrale électorale, la représentation nationale quant à elle s’acquitte de son devoir ; celui de statuer sur la proposition de loi portant organisation et fonctionnement de la CENI du député Lutundula. Et ce mardi, c’est l’ouverture du débat général, bien que l’opposition (FCC) voulait la mise en place d’une commission paritaire pour examiner la proposition qu’elle juge de très politique », fait savoir le journal.