– Le premier gouvernement de la présidence de Félix Tshisekedi, en passe d’être finalisé, ne sera pas autant ouvert à toutes les forces politiques en place. Le gouvernement Ilunga fait figure d’exception. En attendant la publication des membres de l’équipe gouvernementale, des prédictions font l’écho de ce que sera cette mouture, à se constituer essentiellement des membres du FCC et ceux du CACH.
Première force politique du pays, étant majoritaire au Parlement, le Front commun pour le Congo (FCC) n’entend pas composer, au sein du Gouvernement, avec tout quidam qui n’adhère pas au programme commun signé de concert avec le Cap pour le changement (Cach), plateforme soutenant le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. C’est, en effet, ce qu’a indiqué, le weekend dernier devant la presse congolaise, le professeur Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur du FCC, au sortir d’un atelier de mise à niveau de communicateurs de cette méga plateforme politique.
L’ancien Directeur de cabinet de l’ex-Président de la République, Joseph Kabila, a souligné que la coalition FCC-Cach est une réalité et donc, une vérité. Ainsi, n’y a-t-il point une quelconque leurre pouvant aller dans le sens d’encenser simplement le jeu politique congolais, en évoquant cette union de deux forces politiques au passé antagoniste.
Pour entériner ses propos, Néhémie Mwilanya a fait allusion au déroulement de l’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Laquelle élection, rappelle-t-il, a été remportée, à différents postes, les tickets gagnants choisis et adoptés par les deux plateformes.
« Le candidat du Cach a obtenu plus de 300 voix alors que Cach ne comptent que 47 députés à l’Assemblée nationale. De même pour ceux du FCC qui sont passés avec plus de 370 voix, bien que le FCC n’ait que 339 voix », a dit le professeur Mwilanya, tout en ajoutant que le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a été nommé non seulement conformément à la Constitution qui, bien sûr, fait mention de la majorité parlementaire, mais aussi, dans la ligne droite d’un accord politique mettant dans le même esprit Kabila-Tshisekedi. Voilà pourquoi, rassure-t-il, l’important s’avère le fait que FCC-Cach soit d’ores et déjà identifié comme coalition.
Pour le coordonnateur de la plateforme dirigée par Kabila Kabange, il n’y a point de raison que d’autres politiques, ne faisant partie de cette nouvelle force ainsi unie, puissent participer au prochain Gouvernement.
« Nous, nous travaillons en tant que coalition. Y a-t-il de raison pour que ceux qui n’en font pas partie puissent participer au Gouvernement ? C’est à eux de souscrire d’abord au programme commun de la coalition. Nous n’avons pas une telle offre jusque-là », a précisé Néhémie Mwilanya, au chevet de professionnels des médias.
En revanche, il sied de noter dans cette foulée que plusieurs acteurs politiques, principalement placés du côté de la plateforme Lamuka, ne se réclament plus de l’opposition après la victoire du fils Tshisekedi. Certains d’entre eux d’ailleurs laissent sous-tendre le vœu de participer au Gouvernement.