L’évêque du diocèse catholique de Butembo-Beni, Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech, espère qu’avec la composition du nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Sama Lukonde, un changement sera ressenti «incessamment» dans cette partie du pays où des massacres des civils sont enregistrés depuis plusieurs mois.
« Nous devons nous féliciter. On a sorti un nouveau gouvernement. Pendant qu’ils s’occupaient de la formation de ce nouveau gouvernement, nous avions l’impression qu’ils nous avaient oublié et abandonné même. Nous espérons que maintenant ils sont là, il ne faut pas attendre une semaine », fait savoir l’évêque, pressant le nouveau gouvernement s’occuper rapidement de la question de l’insécurité dans l’Est du pays.
Au cours d’un échange mardi 13 avril avec le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC en charge des opérations et maintien de la paix, Khassim Diagne, Monseigneur Sikuli Paluku a également appelé la population à ne pas se livrer à la violence :
« Quand j’apprends que ceux qui barrent des routes tranchent des oreilles des autres, je crois que ce n’est pas ça. Est-ce que ceux-là aussi sont appréciés dans leurs villages, quelqu’un qui passe par la route, vous lui demandez d’ôter les souliers et marcher à pied, qu’est-ce que cela a à voir ».
Ces derniers jours, des appels à manifester contre l’insecurite dans l’Est du pays et pour réclamer le départ de la MONUSCO ont dégénéré dans certaines villes du Nord-Kivu, faisant des morts.
Le numéro deux de la MONUSCO, quant à lui, se réjouit d’avoir reçu plusieurs propositions de la part de l’évêque, visant l’imposition immédiate d’une paix durable dans la région de Beni et de l’Ituri.