Sauf imprévu, l’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale devrait avoir lieu mardi 23 avril 2019. Mais la veille, la plénière s’est terminée en queue de poisson. Le député PPRD, François Nzekuye, a demandé le rejet de la candidature de son collègue Henri-Thomas Lokondo. Ce dernier s’est présenté comme candidat indépendant au poste de président du bureau définitif de la Chambre basse. D’où la demande de l’invalidation de sa candidature. Réagissant à cette requête de François Nzekuye, Henri-Thomas Lokondo, a tenu à éclaircir son appartenance politique. Il parle aussi d’un possible recours à la Cour constitutionnelle, en cas d’annulation de sa candidature. Interview.
Radio Okapi : une motion incidientielle de François Nzekuye demandait le rejet de votre candidature puis que vous appartenez au regroupement politique PALU et Alliés, membre du FCC [Front commun pour le Congo], et à cet effet, vous devriez rester discipliné à la conduite de votre famille politique. Que répondez-vous?
Henri-Thomas Lokondo : plusieurs fois, j’ai dit que le PALU et alliés n’a jamais signé l’acte constitutif ou l’acte d’adhésion au FCC. Et puis moi je ne suis pas du PALU, mais je suis du parti Union congolaise pour la liberté (UCL), qui fait partie du regroupement PALU et Allés. Les élections pour les membres du bureau de l’Assemblée nationale sont des élections internes qui sont gérées exclusivement par le règlement d’ordre intérieur. Même pas par la loi électorale.
Vous avez suivi le débat, moi j’étais très content quand le président [du bureau provisoire]a dit que la motion incidentielle n’était pas régulière mais politique. Cela veut dire qu’en d’autres termes, le président du bureau provisoire a subi des pressions politiques. Mais il faut qu’il nous les explique. Notre instrument de gestion est le règlement intérieur, déclaré conforme par la constitution. On n’est pas géré par un acte politique, ou des combines politiques ou des maffias politiques.
La motion n’était pas règlementaire, mais plutôt politique, comme vous le soulignez. On l’a donc soumise au vote et elle a été votée. Ça veut dire que votre candidature est rejetée ?
Non. A la compréhension de beaucoup de gens, c’est non. Même moi j’avais voté ‘’pour’’ quand il [le président du bureau provisoire]a dit que la motion n’était pas règlementaire. C’est clair. Même ceux qui pensent que ma candidature a été invalidé, ils sont dans l’erreur. Le président a dit que la motion n’était pas règlementaire, c’était tout. Quand il a dit ça, il n’a pas levé la séance. Il l’a suspendue pour quelques minutes et il est parti. Mon vieux a subi des fortes pressions politiques. Mais nous on ne va pas se laisser guider par la politique au niveau de l’Assemblée nationale, sinon ce serait de l’abomination juridique.
Et si jamais l’interprétation du vote de cette motion allait dans le sens d’invalider votre candidature, que feriez-vous ?
Je vais m’assumer. J’irai à la Cour constitutionnelle pour que celle-ci nous départage. Vous savez que la cour peut annuler les élections si elles sont organisées en dehors du règlement intérieur, qui était jugé conforme à la constitution, si la Cour aura le courage de le faire, parce qu’on sait comment les choses fonctionnent ici. Mais c’est honteux. Mais moi, je suis l’homme le plus heureux parce quout avant les élections. Jee j’ai reçu des messages de part disais mais ils ont des moyens. Vous avez vu, je n’ai même pas affiché des photos ici, parce que je me disais que ça ne servait à rien. Je suis content parce que j’ai gagné l’élection au niveau de l’opinion nationale et de tous les Congolais qui sont à l’extérieur. En politique ça compte beaucoup. C’est établi qu’ils avaient une peur bleue de ma participation à cette élection. Alors que moi-même je me disais qu’ils étaient forts. Ils ne pouvaient qu’à aller me battre aux urnes. Ils savaient aussi que j’étais populaire, tant du côté de la majorité que de l’opposition. Si les choses étaient organisées, je vous assure que ça allait être serré, pour ne pas dire que j’allais battre mon adversaire.