Plus de sept cent mille personnes ont dû fuir leurs habitations depuis le début de l’année 2022, à la suite d’une spirale de violence armée enregistrée au cours des derniers mois dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le le Coordonnateur Humanitaire du système des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis, a déploré cette situation, dans un communiqué publié samedi 18 juin. Selon cette agence onusienne, près de 5, 9 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du Congo.
Pour lui, des civils ne devraient pas être des cibles des attaques armées.
« Il est plus que jamais essentiel que le droit international humanitaire soit respecté », a-t-il indiqué, tout en condamnant des violences dans l’Est de la RDC, notamment au Nord -Kivu, Sud-Kivu et dans la province de l’Ituri.
Le personnel humanitaire doit pouvoir accéder sans entrave aux personnes dans le besoin et ne doit pas être une cible, et les populations civiles doivent pouvoir accéder aux infrastructures essentielles à leur survie en toute sécurité, ajoute Bruno Lemarquis.
« Les sites de personnes déplacées ne sont plus des refuges sûrs pour les personnes vulnérables et beaucoup trop de civils innocents sont victimes des violences, tués, traumatisés, et maintenus dans un cycle de violence par des groupes armés. Il est plus que jamais essentiel que le droit international humanitaire soit respecté »,regrette le Coordonnateur Humanitaire du système des Nations Unies en RDC.
Rien qu’en Ituri, plus de deux cents personnes déplacées ont été tuées en neuf mois, dans 16 attaques de groupes armés sur des sites de déplacement. Au moins 128 structures ont été mises hors d’usage, depuis 2019. Ce qui affecte l’accès aux soins à plus d’un million de personnes.
Et depuis le début de cette année 2022, en Ituri, ainsi qu’au Nord -Kivu et Sud-Kivu, 58 écoles et au moins 15 structures de santé ont été prises pour cible, signale-le communique.
Cette violence entrave également les opérations humanitaires, et 116 incidents sécuritaires affectant directement le personnel ou les biens humanitaires ont été notifiés depuis le début de l’année.
Le document note aussi l’insuffisance des ressources pour apporter une aide d’urgence aux personnes affectées, mais également pour appuyer le retour des personnes déplacées lorsque des retours sont possibles.