Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet “Ngayi pona yo“, [empathie envers autrui ndlr]lancé en novembre dernier, l’ONG “Agir Ensemble” (AGIRENS) met à la disposition des leaders communautaires des connaissances sur les techniques de prévention, d’alerte, de référencement et de protection des survivant (e)s des Violences Basées sur le Genre (VBG), notamment les violences domestiques.
Au cours d’un atelier de formation organisé le samedi 30 janvier 2021 à Kinshasa, l’expert en VBG, Héritier Kapesa, a indiqué que la famille est l’épicentre des VBG dans la société congolaise, ne favorisant pas l’émancipation de la fille qui, alors un fœtus, fait déjà l’objet d’un rejet.
Face à cette réalité, cet activiste a mis un accent sur la prise de conscience collective pour briser les normes sociales qui marginalisent la femme, à travers la promotion de l’équité et l’égalité de genre ainsi que l’intensification de la lutte contre les inégalités de sexes.
“Il faut lutter pour promouvoir les droits de la femme et de la fille au sein de la famille. Il ne faut pas fermer les yeux devant la souffrance de l’autre en particulier de la fille et la femme“, a-t-il fait savoir.
À en croire H. Kepasa, les survivant(es) des VBG peuvent présenter des traumatismes psychologiques compte tenu des préjudices subis. D’où, a-t-il insisté à l’égard de ces leaders communautaires, le référencement qui est le fait de recommander une personne qui a besoin d’une assistance vers un spécialiste (psychologue ou traumatologue) pour résoudre ses problèmes ainsi que la complexité de ses besoins, doit être la norme.
Pour une thérapie complète et efficace, tous les acteurs du référencement notamment la police, les médecins, les psychologues et la réinsertion sont indispensables. Ceux-ci sont les parties prenantes permettant aux victimes de rentrer dans leurs droits.
Hormis les 4 structures sanitaires notamment l’hôpital de référence de Kintambo et le Centre mère et enfant de Ngaba qui fournissent un traitement holistique des survivant(e)s des VGB dans la capitale, l’ONG “Agir Ensemble” dans son leitmotiv de mettre fin à ce fléau, offre également une prise en charge psychologique et juridique gratuite.
À cet effet, Paty Siwala, l’un des membres de cette organisation non-gouvernementale, a invité tous ces leaders communautaires présents à cette activité notamment des médecins, des avocats, des policiers, des étudiants et des pasteurs, à devenir leurs points focaux de référencement dans leurs milieux sociaux.