Deux sujets sont largement commentées par les journaux parus vendredi 7 janvier à Kinshasa : le comportement indélicat de certains collaborateurs de Félix Tshisekedi et les préparatifs des élections de 2023.
« Vidiye, Eboma, Bilomba…: violence choquante et frappante dans l’entourage du président », déplore AfricaNews, rapportant les écrits d’un internaute qui appelle Félix Tshisekedi a «remanier son cabinet s’il veut réellement réussir son mandat, sinon il va s’éterniser à demander pardon au peuple meurtri par ses conseillers.» Il réagissait à la suite du soutien apporté par Jean-Marc Kabund au député national Ngoyi Kasanji, victime des attaques verbales de la part du Conseiller principal du Chef de l’Etat en charge des questions économiques et financières…
«La cour présidentielle est infestée par ces conseillers indignes de leur rang et le Chef de l’Etat se doit de sévir en se séparant de tous ces mauvais collaborateurs», a vociféré un député national membre de l’Union sacrée, cité par le journal.
La République revient sur l’incident de Mbuji-Mayi, précisant que le conseiller principal du chef de l’État en matière économique, « Marcelin Bilomba, s’attaque farouchement à Ngoyi Kasanji et l’accuse d’avoir détruit la MIBA. »
Il contredit Ngoyi Kasanji, qui a dénoncé le prix exorbitant de la construction d’une école au Kasaï-Orientale, « qui coûterait une somme de 3 millions USD. Dans sa réplique Marcein Bilomba est allé jusqu’aux attaques personnelles, pas digne d’un conseiller du chef de l’Etat », poursuit le quotidien.
Sur la même lancé, le même journal annonce une bagarre entre cadres de l’UDPS, le parti présidentiel. « Le périple kasaïen de Félix Tshisekedi aura permis d’ouvrir la boîte à Pandore sur le comportement des cadres de l’UDPS œuvrant autour du chef de l’Etat. Depuis le divorce d’avec le FCC et l’éloignement de Vital Kamerhe la rixe engage plutôt les seuls cadres de l’UDPS, qui tiennent au loin les responsables issus des rangs du MLC et d’Ensemble pour la République. Un mal nécessaire ? L’UDPS n’a jamais hésité de diaboliser les autres partenaires de l’Union sacrée accusés d’appétit exagéré de postes », révèle le tabloïd.
Sur le terrain, en effet, des conseillers du président de la République se conduisent en ministres, dépouillant l’Exécutif de toutes ses prérogatives. « Comment peut-on justifier le pilotage de la construction des écoles et centres de santé par un conseil de la présidence de la République alors qu’il existe des ministres sectoriels ? », interroge le journal.
Elections de 2023 ?
Un autre sujet a la Une des Journaux parus vendredi porte sur les prochaines élections prévues en RDC. « Elections 2023: le doute s’installe », titre Forum des AS, les caisses de la CENI sonnant creux.
Depuis sa tournée dans l’espace Grand Kasaï, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a annoncé les élections de 14 gouverneurs de provinces pour le mois de février prochain, lors de son adresse à la population. « Cependant, à la Centrale électorale à Kinshasa, des sources bien introduites font savoir qu’il n’y a pas d’argent pour organiser ledit scrutin. Du coup, des observateurs s’inquiètent. Le manque d’argent à la CENI fait déjà douter de la tenue des élections dans le délai en 2023 », fait remarquer le quotidien.