La plupart des journaux parus ce lundi à Kinshasa planchent sur la table ronde qui s’ouvre dans la capitale pour évaluer la mesure d’Etat de siégé instaurée depuis plus de deux ans dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Le Premier ministre Sama convoque la table ronde sur l’état de siège dès ce lundi à Kinshasa », titre en sa Une AfricaNews qui cite un communiqué de la Primature. Selon cet hebdomadaire, Sama Lukonde Kyenge, a convoqué ces assises au Palais du peuple du lundi 14 au mercredi 16 août courant. Ce tabloïd précisé que cette table ronde a une nature consultative et c’est pour cela que les chefs des institutions de la République, les leaders de la Société civile ainsi que les gouverneurs de province y prendront part. Ce portail note que les participants vont évaluer l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et faire des propositions concrètes s’il faut le lever ou le poursuivre encore. Ce journal rappelle que le Chef de l’Etat avait décrété cet état de siège dans les deux provinces pour lutter contre les massacres entretenus et perpétrés par les groupes armés locaux et étrangers. Depuis lors, indique AfricaNews, des voix se lèvent pour saluer cette initiative pendant que d’autres appellent à la levée pure et simple de cet état de siège.
Sur ce chapitre, la Prospérité rapporte que cette table ronde se veut un cadre de réflexion sur les forces, les faiblesses, et les autres contours de l’état de siège. Ceci, indique ce quotidien, en vue d’éclairer et d’orienter la décision du président de la République sur le maintien, la requalification ou levée pure et simple de l’état de siège. Par ailleurs, écrit ce tabloïd, cette mesure exceptionnelle est décriée par plusieurs acteurs sociopolitiques du Nord-Kivu et de l’Ituri faute de résultats sur le terrain, où les violences armées perpétrées par les forces négatives ne font que s’accentuer. Ce journal fait savoir que plusieurs couches de la population, dont les acteurs politiques et ceux de la société civile demandent que cette mesure, ‘‘improductive’’, soit levée car, à six mois de la tenue des élections, des acteurs politiques attendent voir cette dernière levée afin de bien se lancer dans leurs activités. La Prospérité note que les travaux préparatoires de cette table ronde sur l’état de siège dans les deux provinces concernées se sont clôturés le 23 juin dernier. Durant quatre jours, les participants aux travaux à savoir, des membres du gouvernement, des députés nationaux et sénateurs, les présidents des assemblées provinciales et leurs adjoints, les gouverneurs civils remplacés par les militaires, les dirigeants de la FEC, les dirigeants de la société civile, ont réfléchi sur le contenu, c’est-à-dire, les termes de référence et les matières qui seront débattues durant la présente table ronde.
L’Avenir précise que cette table ronde réunira au niveau institutionnel, les délégués du Président de la République, de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Gouvernement, du Pouvoir judiciaire, des Assemblées provinciales, des Gouvernements provinciaux et du Pouvoir coutumier. Au niveau de la Société civile, poursuit ce quotidien, cette rencontre de trois jours connaitra la participation des délégués des Confessions religieuses, des diverses Organisations et Associations reconnues, ceux de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) ainsi que les Experts. Selon ce tabloid, le Premier ministre y invite également les Responsables des Institutions, Pour leur part, les Gouverneurs de Province, et plus particulièrement les Gouverneurs militaires des deux Provinces concernées, à prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer le voyage et la participation à ces assises de tous les délégués de leurs entités.
Pour sa part, le Potentiel écrit : « Ituri et Nord-Kivu : le sort de l’état de siège se joue à Kinshasa ». Quel bilan en Ituri et au Nord-Kivu en deux années de prorogations continues de l’état de siège ? La question sera au cœur de trois jours d’échanges et réflexions à la table ronde qu’organise le Premier ministre, du lundi14 au mercredi 16 août 2023, au Palais du peuple à Kinshasa, indique ce quotidien. Sous l’initiative du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, rappelle ce tabloïd, de nombreux délégués des institutions de la République, de la Société civile ainsi que des experts sont appelés à lever une option salutaire qui aille dans le sens de l’intérêt de la République, c’est-à-dire, maintenir la sécurité et restaurer une paix durable dans la partie orientale du pays, spécialement dans les deux provinces sous état de siège depuis mai 2021. À quelque quatre mois de la tenue d’élections générales prévues le 20 décembre 2023, souligne ce portail, la question ne devra pas être abordée comme un fait divers. Entre l’organisation paisible des élections et la sécurité des électeurs de l’Est du pays, rapporte ce journal, les participants aux assises du Palais du peuple sont appelés à produire des résolutions qui permettront au président de la République de lever une option, en toute responsabilité, sur la prorogation ou pas de cet état de siège.
Sur une autre voie, Congo Nouveau tourne vers la CENI qui a publié, en début du week-end dernier, la liste provisoire des candidats députés nationaux retenus pour les législatives nationales de décembre prochain. Selon le travail réalisé par la CENI lu par Denis Kadima, souligne cet hebdomadaire, sur un total de 28.791 candidatures reçues, 24.295 ont été déclarées conformes dont 23.653 recevables, 642 irrecevables et 4.496 non conformes. Ce tabloïd rappelle que les partis et regroupements politiques ont donc cinq jours, à dater du vendredi dernier, pour déposer leur recours auprès de la Cour constitutionnelle qui, elle, publiera, le 10 septembre prochain la liste définitive des candidats députés nationaux.
A ce sujet, indique la Tempêtes des tropiques, « le Greffe de la Cour Constitutionnelle porte à la connaissance du public que consécutivement à la Décision N° 075/CENI/AP/ 2023 du 10 août 2023 portant publication de la liste provisoire des candidatures déclarées recevables et irrecevables à l’élection des députés nationaux du 20 décembre 2023, le bureau chargé de réceptionner les recours sera aus si ouvert le samedi 12 août 2023 de 9h00 à 14h00. Dans son communiqué repris dans les colonnes de ce quotidien, le greffe de cette haute cour ajoute qu’entre les 29 et 31 août courant, la CENI sera notifiee de ses arrêts. Du 1 au 4 septembre, fait savoir la Tempête des tropiques, la Cour Constitutionnelle va prendre en compte de ses arrêts.
Le Journal signale que l’ancien Premier ministre de la RDC, Bruno Tshibala, a protesté énergiquement contre ce qu’il qualifie de “montage grossier” qui ne fait pas honneur à la Commission électorale nationale indépendante après l’annonce des listes provisoires des candidatures retenues pour la législature nationale par Denis Kadima, président de la CENI. Ce quoidien cite un communiqué de Tshibala qui note qu’« il n’existe pas de parti politique dénommé “UDPS/ Tshibala” sur la liste officielle des partis autorisés à fonctionner en RDC ». Face à ces constatations, révèle ce portail, l’ex-premier ministre informe l’opinion nationale et internationale de son intention de « traduire en justice Denis Kadima.