L’arrivée du pape Francois à Kinshasa ce mardi 31 janvier fait la Une des journaux parus ce mardi dans la capitale congolaise
rapporte que près de quatre décennies après la dernière venue d’un Souverain pontife en RDC, le Pape François arrive ce mardi 31 janvier 2023 à Kinshasa, où il passera sa visite apostolique de quatre jours. Pour le Président Félix Tshisekedi, cet évènement historique mérite d’être marqué d’une pierre blanche. Il en appelle ainsi à la mobilisation de tous les congolais. Il a lancé cet appel dans sa communication lors de la quatre-vingt-quatrième réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée en visioconférence à partir du Sénégal où il prenait part au Sommet sur l’Agriculture tenu à Dakar.
Ce tabloïd ajoute que le Pape François vient en RD Congo dans un contexte très tendu marqué par la résurgence des massacres des populations de l’Est du pays par des groupes armés et le M23, soutenu par le Rwanda. Son agenda prévoit qu’il rencontre les représentants des victimes des violences et de tous genres d’abus commis par tous ces infâmes.
Mais avant, il sera accueilli à son arrivée à 15h à l’aéroport de Ndjili par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, avant d’être conduit au Palais de la Nation. C’est le Nonce apostolique qui a annoncé ce programme et tous les détails depuis longtemps, annonce, pour sa part, La Tempête des Tropiques.
Poursuivant avec l’agenda du pape, le quotidien précise que l’Evêque de Rome s’entretiendra avec le Président Félix Antoine Tshisekedi au Palais de la Nation. Le Souverain pontife visitera ensuite la cour avant sa rencontre, en début de soirée, avec les autorités, les représentants de la société civile et le corps diplomatique.
Le programme du mercredi 1er février 2023 sera marqué par la messe prévue à Ndolo et les échanges, le soir, avec une délégation des victimes de l’insécurité qui sévit dans l’Est de la RDC. La journée du 2 février prévoit la rencontre avec les jeunes et les catéchistes au Stade des Martyrs dans la matinée, avant celle avec des prêtres, diacres, personnes consacrées et séminaristes à la Cathédrale Notre-Dame du Congo. A 18h 30, il est prévu une visite du Pape à la Nonciature, pour des entrevues avec les membres de la Compagnie de Jésus.
Avant de reprendre, jeudi, son vol à l’aéroport de N’djili en partance pour Juba, au Sud-Soudan, le Saint Père marquera sa présence à la CENCO pour s’entretenir avec les Évêques catholiques, conclut La Tempête des Tropiques.
«La mobilisation est totale au niveau de l’Église catholique congolaise à travers toutes nos paroisses », a dit Mgr Ndaka, ajoutant que « nous nous sommes préparés pour cet événement à travers des prières dites dans nos différents regroupements », a déclaré, mardi, Mgr Carlos Ndaka, évêque auxiliaire de Kinshasa, au briefing sur le site de Ndolo, où sera célébrée la messe papale, rapporte, quant à elle, l’Agence congolaise de presse(ACP).
« La venue du Saint père en RDC, après un report en 2023, est un événement majeur pour la République démocratique du Congo, par le fait que le Pape apporte à ce peuple meurtri un message de paix et de réconciliation », a-t-il souligné, ajoutant que c’est dans ce cadre que des victimes des violences dans l’Est de la RDC vont rencontrer le souverain Pontife afin que sa voix puisse attirer l’attention du monde sur la situation vécue par cette population, note encore l’ACP.
« En effet, le Pape en sa double position d’autorité politique et de pasteur est mieux placé pour que sa voix soit entendue pour le retour de la paix. La relation catholique a expliqué le déroulé de la visite du pape, depuis son arrivée sur la terre congolaise », a fait remarquer l’évêque auxiliaire de Kinshasa.
Pour Monseigneur Marcel Utembi, Archevêque de Kisangani et Président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), dont l’interview accordée à Vatican News est relayée par Le Journal, “la visite du pape en RDC est un grand événement, de haute portée pastorale avant tout, parce que c’est le Successeur de saint Pierre, l’envoyé de Dieu qui vient en visite apostolique en RDCongo, pratiquement pour raviver la foi, la charité et l’espérance du peuple de Dieu qui est en RD Congo. C’est par ailleurs un grand événement de haute portée sociale. Le Pape va rencontrer au cours de cette visite plusieurs catégories de personnes. Il s’agit entre autres des hommes politiques, notamment les gouvernants, la population civile, les jeunes, les catéchistes, les ecclésiastiques, particulièrement les évêques, les survivants des atrocités de l’Est, le monde diplomatique”.
Et Forum des As d’affirmer que “la visite du Pape en ce jour inspire espoir. Espoir en un moment critique de l’histoire d’un Congo déchiré par une longue guerre d’agression et des conflits internes, alim entés par une kyrielle de milices. A la suite du Christ, le Souverain Pontife est appelé à prôner la paix, la réconciliation. Comme le stipule le thème même de sa mission en RDC”.
Ce quotidien estime que “nombre de Congolais attendent de la hiérarchie catholique un message de réconciliation. Désireux de voir l’Eglise au milieu du village,
plusieurs aimeraient le voir s’investir en rassembleur”. Que le Pape qui rencontrera le gotha politique, diplomatique, économique… du pays puisse profiter de son séjour pour aider les dirigeants à tenir compte des aspirations d’un peuple paupérisé à outrance, alors qu’il vit dans l’un des pays les plus nantis en ressources, ajoute le tabloïd.
Dans un autre registre, Le Potentiel titre : « Devant le corps diplomatique accrédité en RDC, Tshisekedi exige de l’ONU des sanctions contre le Rwanda et le M23 ».
Ce journal affirme « À temps et à contretemps, le président de la République démocratique du Congo maintient sa posture de combat pour mettre fin à l’agression
injuste dont est victime son pays de la part du Rwanda, sous couvert des terroristes du M23.
C’est autant dire que l’ombre des victimes innocentes tombées à la suite des atrocités perpétrées par le Rwanda et sa marionnette dans l’Est de la RDC planera toujours dans la tête de Paul Kagame et de ses complices. Ainsi, l’échange de vœux entre le chef de l’État, Félix Tshisekedi, et le corps diplomatique accrédité en République démocratique du Congo, lundi 30 janvier, a été une occasion pour le premier d’entre les Congolais de réitérer son appel au Conseil de sécurité de l’ONU d’infliger des sanctions individuelles et collectives aux autorités rwandaises, aux terroristes du M23 ainsi qu’à l’État rwandais ».
Car, poursuit Le Potentiel, « pour Félix Tshisekedi, continuer à masquer la vérité déjà connue de tous et refuser de débattre du rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, du reste déjà distribué aux États membres, c’est encourager l’impunité. L’opinion internationale devra ainsi comprendre que ce n’est ni la naïveté ou encore moins la faiblesse, le fait que Kinshasa reste attaché au processus de paix de Nairobi et de Luanda. Aujourd’hui, tout est clair :
les enjeux de l’agression du Rwanda en RDC sont économiques. Dans tous les cas, les Congolais restent déterminés plus que jamais à défendre l’intégrité territoriale de leur pays ».