Après un silence, le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila sort du bois. Par l’entremise du communicant Atundu, cette plateforme politique estime que la coalition FCC – CACH n’est pas un syndicat de crime pour se protéger mutuellement…

Après avoir pris un moment de silence depuis l’arrestation de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président congolais, Félix Tshisekedi, le FCC – plateforme membre de la coalition au pouvoir – a donné de la voix.  « La coalition FCC–CACH n’est pas un syndicat de crime pour se protéger mutuellement des méfaits commis », a-t-il déclaré vendredi 10 avril à Kinshasa, au cours d’un point de presse.

D’après André-Alain Atundu, “l’arrestation de Vital Kamerhe est heureusement ou malheureusement une chose normale en démocratie. » Avant de préciser que « mais celle-ci n’enlève pas la présomption d’innocence. » Il appartient, selon lui, à la justice d’expliquer la pertinence de mettre [Vital Kamerhe] en détention à la Prison centrale de Makala. « C’est au magistrat de nous dire pourquoi il a jugé opportun de mettre à Makala une personnalité aussi importante, qui est toujours directeur de cabinet », a-t-il répondu à une question d’un journaliste.  

Pour rappel, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a été arrêté, le mercredi 8 avril dernier, après 6 heures d’audition liée au détournement présumé de fonds destinés aux travaux de 100 jours initiés par le président congolais. Vital Kamerhe avait d’abord boycotté la première invitation du parquet près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete le lundi 6 avril, fustigeant la « légèreté » avec laquelle l’invitation lui avait été adressée. Une deuxième invitation, en bonne et due forme, lui avait rapidement parvenu le même lundi, cette fois-là, pour un rendez-vous de mercredi 8 avril. Ce qui s’est soldé par une arrestation provisoire.  

Dido Nsapu