Le ministère public a requis 20 ans de servitude pénale pour Vital Kamerhe, en plus de confiscation de ses biens supposés acquis grâce à l’argent détourné du projet des maisons préfabriquées. Il a cité notamment des biens immobiliers acquis par l’épouse de Vital Kamerhe, Amida Shatur Kamerhe, ou sous les noms de Soraya Mpiana, belle-fille, et de Daniel Shangalume, cousin de Kamerhe.
Ce dernier doit être interdit du droit de vote et d’exercice des fonctions publiques pendant 10 ans, a souhaité le ministère public.
Il a aussi requis 20 ans de servitude pénale pour le Libanais, Jammal Samih ; tout comme Jeannot Muhima, qui doit être arrêté immédiatement. En outre, Jammal Samih devrait être refoulé dans son pays d’origine et interdit de regagner la RDC à après avoir purgé sa peine.
Le tribunal de grande instance de la Gombe a pris ce jeudi 11 juin la cause en délibéré dans le procès dit de 100 jours. Il a fixé au 20 juin prochain l’audience pour livrer son verdict.
Quelques heures avant de clore les débats, les prévenus ont fait leurs dernières déclarations.
Premier à prendre la parole pour son dernier mot, Jammal Samih, directeur général des sociétés Samibo et Husmal clame son innocence et plaide pour son acquittement.
« J’ai 82 ans. Je ne peux pas voler. Je vais continuer mon travail de construction des maisons pour le Congo et le président Tshisekedi même en étant en prison », déclare M. Jammal.
Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’État parle d’un procès politique et affirme qu’il cherche toujours à comprendre les raisons de sa présence en prison.
Dernier à intervenir, Jeannot Muhima, chargé d’import-export à la présidence de la république clame également son innocence.
Poursuivis pour détournement présumé des deniers publics, corruption et blanchiment des capitaux, les trois prévenus attendent donc de connaître leur sort le 20 juin.