Le député national élu de Goma, Hubert Furuguta, pour le compte du parti Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, est monté au créneau pour dénoncer le manque de volonté de changement de la part de certains acteurs politiques engagés dans l’Union sacrée de la Nation prônée par le président Félix Tshisekedi.
Une dénonciation faite dans une interview accordée à 7SUR7.CD le mardi 20 avril 2021 à Goma, en réaction à la « frustration » d’une centaine de députés de l’Union sacrée dits « révolutionnaires » qui se sont estimés « insuffisamment remerciés » après la sortie du gouvernement Sama Lukonde Kyenge.
Le député Hubert Furuguta pense que l’Union sacrée est « en danger car la majorité de ceux qui y ont adhéré ne cherchent que des postes politiques et non le changement, à commencer par l’éradication de l’insécurité dans l’Est du pays ».
« Je vous dit que cette union sacrée est en danger parce que la majorité de ceux qui sont dedans cherchent des postes et non le changement. Le président de la République est donc en difficulté, il veut le changement mais il n’a pas des gens autour de lui qui veulent le changement », a-t-il lâché.
Quant à la persistance de l’insécurité dans l’Est du pays et particulièrement à Beni, Hubert Furuguta appelle ses collègues députés de cette partie du pays à boycotter les prochaines plénières à l’Assemblée nationale en vue de pousser les autorités à intensifier les actions de riposte.
« J’ai menacé de quitter l’Assemblée nationale et j’invite les autres députés à menacer de quitter l’Assemblée nationale si le gouvernement congolais va continuer à diriger de manière chaotique comme aujourd’hui. C’est à dire il n’y a pas d’autorité de l’État, l’insécurité règne partout, aucun signe de changement, le chef de l’État donne de bonnes directives pour le changement mais tous ceux qui l’entourent et tous les politiciens congolais, ne veulent pas changer ! », s’est-il exclamé.
La situation sécuritaire demeure inquiétante, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri. Ces trois derniers jours au moins 30 personnes ont été tuées dans les territoires d’Irumu (Ituri) et Beni (Nord-Kivu).