L’Assemblée nationale a voté mardi 3 août le projet de loi portant autorisation de la prorogation pour la 5e fois de l’état de siège dans l’Ituri et le Nord-Kivu. Cette nouvelle prolongation a été précédée par une plénière d’évaluation à huis clos de cet état de siège exigée par les élus de ces deux provinces.
Pour eux, avec cet examen, tout est mis en place pour que l’état de siège atteigne les objectifs attendus.
Au cours de cette évaluation, il ressort qu’en dépit des efforts consentis, plusieurs problèmes sécuritaire, administratif et financier perdurent dans les deux provinces et qu’il faille trouver des solutions sans tarder.
Se confiant à Radio Okapi sous couvert d’anonymat, quelques députés nationaux se disent satisfaits de cette évaluation, qui selon eux était la condition pour proroger l’état de siège.
De cette évaluation, affirment-ils, il ressort que l’état de siège a été confronté à l’impréparation et au sabotage.
Impréparation parce qu’aucune administration militaire, aucune étude stratégique n’a été faite.
Ce qui a occasionné un problème d’effectif et des moyens nécessaires pour mener les opérations conséquentes susceptible à ramener la paix dans cette partie du pays.
A en croire les révélations des membres du gouvernement présents à cette plénière, sur de 33 millions USD décaissés du trésor public pour financer l’état de siège, seuls 5 millions USD ont valablement servi à cet objectif en Ituri, et presque le même montant au Nord-Kivu.
Pour les députés qui ont livré informations à Radio Okapi, plus de 20 millions USD ont été détournés et les enquêtes sont déjà en cours.
Ils se disent donc impatients d’assister « aux arrestations en cascade » de tous les retourneurs de ces fonds.