Le député national Éric Ngalula Ilunga est monté au créneau ce mercredi 22 juillet 2020 pour fustiger la déclaration du premier ministre relative aux dernières nominations dans l’armée et la magistrature opérées par le président de la République Félix Tshisekedi et contresignées par le vice-premier ministre de l’intérieur Gilbert Kankonde.
Selon l’élu de Lupatapata dans la province du Kasaï-Oriental qui s’est confié à 7SUR7.CD, Sylvestre Ilunga Ilunkamba devrait tout simplement démissionner s’il n’approuve pas les mises en place effectuées au sein de l’armée et de l’appareil judiciaire.
“Le 1er ministre n’a qu’à démissionner s’il n’est pas d’accord avec les dernières ordonnances du chef de l’État”, a déclaré Éric Ngalula Ilunga.
En outre, cet élu de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) désapprouve l’attitude du Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila qui, dit-il, ne peut pas bloquer le fonctionnement du pays.
“Je désapprouve cette attitude du 1er Ministre et du FCC. En l’absence du 1er ministre, celui qui a la préséance dans le gouvernement assume l’intérim. Sinon, ça devient une volonté manifeste du FCC de bloquer le fonctionnement du Pays. Le pays doit avancer”, renchérit-il.
Par ailleurs, le député Éric Ngalula Ilunga affirme que la justice et la défense nationale sont des domaines régaliens de l’État.
“Le FCC sous-entend qu’avant ces ordonnances, la coalition FCC-CACH devait échanger au tour ces questions ? Si c’est cela alors c’est grave. C’est incompréhensible. Nous ne sommes pas dans le 1+4 où on se partageait des fonctions dans l’armée et la police”, a-t-il martelé.
Pour rappel, le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, via son porte-parole, s’est dit surpris par la publication de ces ordonnances sans “qu’il en ait été informé préalablement”.
De son côté, le FCC a parlé de la violation intentionnelle de la constitution et encouragé le premier ministre à rencontrer rapidement le président de la République pour tirer au clair cette affaire.