Les clauses du protocole d’accord à l’amiable signé la semaine dernière entre le gouvernement et la partie Dan Gertler sur les carrés miniers et les blocs pétroliers seront bel et bien rendues publiques. Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, l’a annoncé jeudi 3 mars, lors de la conférence de presse conjointement animée à Kinshasa, avec son collègue de la Justice Rose Mutombo et le directeur de cabinet Adjoint du Chef de l’Etat, André Wameso.
« Nous nous sommes guidés, et cela doit être bien clair, dans le recouvrement des intérêts de la République. Il y a des procédures qui étaient déjà engagées en arbitrage. Vous ne savez pas combien de temps cela aurait pris », a fait savoir le porte-parole du gouvernement.
Selon Patrick Muyaya, cet accord doit d’abord être partagé avec le gouvernement américain qui s’est investi dans l’arbitrage entre les deux parties.
« Ici, nous considérons que nous avons une personne de bonne foi qui est venue discuter avec nous dans la bonne foi. On ne va pas balancer un accord que nous n’avons pas encore partagé avec le gouvernement américain, qui nous a aidé dans le recouvrement des actifs qui sont les nôtres dans sa politique de sanction », a expliqué le ministre de la Communication et Médias.
Il a indiqué que « c’est historique » de recouvrer les intérêts que la RDC a cru être perdus.
Le gouvernement congolais avait trouvé un accord, le vendredi 25 février dernier avec l’homme d’affaires Israélien Dan Gertler. A en croire l’exécutif de la RDC, cet arrangement devrait lui permettre de récupérer les blocs et actifs concernés, évalués à plus de deux milliards USD.
La société civile et quelques ONG de défense des droits de l’homme ont salué cette initiative, mais ont exigé de connaitre les clauses de cet accord. C’est le cas de l’association « Le Congo n’est pas à vendre ». Pour cette structure, cet accord « est un pas vers la fin du pillage des ressources congolaises ».
Mais « Le Congo n’est pas à vendre » appelle le gouvernement congolais à rendre public le protocole d’accord à l’amiable avec le Groupe Ventura de l’homme d’affaires israélien, Dan Gertler, pour mettre fin au contentieux judiciaire qui opposait les deux parties. M. Gertler est sous sanctions des Etats-Unis depuis 2017.