Près de six cent soixante-dix ex-militaires démobilisés des forces terrestres, bataillon intégrée de la onzième région militaire, sollicitent leur intégration dans l’armée. Dans une déclaration faite dimanche 1er août à Radio Okapi, ils se disent abandonnés. Ils n’ont pas de tenue, ils ne perçoivent pas de salaire, ni ration et ne bénéficient d’aucune assistance de la part de l’Etat congolaise.
Ces ex-militaires démobilisés sont venus de tous les coins de la RDC et sont regroupés dans la ville de Kikwit dans la province du Kwilu. Selon eux, ils vivent dans ces mauvaises conditions depuis plus d’une année.
Alors que le Président de la République avait intimé l’ordre pour que ces ex-militaires intègrent les FARDC, ont-ils affirmé, rien n’est dans ce sens.
« Pendant une année et sept mois, nous demeurons sans suite favorable. Nous nous demandons, le président de la République dans ses deux discours a donné l’ordre que nous devons tous intégrer l’armée de notre pays. Mais nous sommes ici regroupés sans ration, sans tenue, nous sommes jusque-là en tenue civile, sans assistance de la part de l’Etat congolais », a indiqué le commandant second de ce bataillon, Lwasangu Musasa Daniel.
Ils sollicitent l’implication personnelle du Chef de l’Etat, commandant suprême des Forces armées congolaises et Police nationale congolaise (PNC), en vue de leur « considération et intégration » dans l’armée pour défendre le territoire congolais.
Ce groupe a connu même cinq cas de décès. « La région n’a rien fait pour nous. C’est par miracle de Dieu que nous sommes parvenus à l’enterrement de nos cinq éléments », témoigne-t-il, avant de s’adresser à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo :
« Nous sommes bien formés depuis la deuxième République. Nous sommes prêts à le soutenir et défendre les intérêts de notre territoire national ».